mardi 29 janvier 2013

Superman,Man of Action chapitre 7.

Bon, nouveau chapitre avec ce coup-ci un petit flash back sur les origines bien connues du personnage.


Chapitre 7: Origine Secrète (1è partie)



Clark passa la porte d'entrée de son immeuble le plus silencieusement possible. Il était près de 4 heures du matin, et la propriétaire, Madame Walker, n'appréciait pas particulièrement les allées et venues nocturnes. Ses sens aiguisés ne lui signalant aucune présence dans les couloirs, il commença à gravir les escaliers sur la pointe des pieds, tout en essayant de ne pas faire grincer les vieilles marches mal entretenues. Le bâtiment était loin d'être bien en très bon état: l'ascenseur était en panne depuis plus de six mois, et l'endroit suintait une drôle d'odeur que Clark assimilait à une forme étrange et inconnue de moisissure. Ce n'était pas bien étonnant,d'ailleurs, vu le niveau de revenu des locataires. Arrivant au premier étage, le jeune homme se dirigea devant sa porte, et l'ouvrit avec précaution, avant de s'engouffrer dans son petit chez lui. Verrouillant l'entrée , Clark se jeta sur son lit. Il ne savait pas vraiment à quoi il s'attendait lorsqu'il s'en est pris à Luthor. Dans le fond, il voulait juste lui montrer que même lui n'était pas intouchable, mais ce dernier s'était montré étonnamment tenace. Clark poussa un soupir d'abattement. Parfois, il se demandait si ce qu'il faisait avait un effet quelconque. Ne sentant pas le sommeil venir, il jeta un coup d'œil à son appartement. Finalement, il n'y avait pas grand chose à regarder: pas de télévision, une radio qu'il avait acheté pour pas cher dans une brocante à Smallville, ainsi que l'ordinateur portable dont il se servait pour écrire ses articles, posé sur son bureau. Et juste à côté de lui, sur la table de chevet, la seule photo qu'il possédait. C'était une photo très ordinaire, représentant Clark à dix ans, entouré de ses parents, John et Mary Kent, devant la ferme familiale. Un sourire nostalgique se dessina sur le visage du jeune reporter. C'était le bon temps. La tête posée sur son oreiller, Clark se laissa envahir par ses souvenirs de jeunesse, derniers vestiges d'une époque révolue.


« Clark, il faut qu'on parle. »
Assis sur le siège arrière du camion familial, le jeune garçon se raidit légèrement au son de la voix de son père. Bien que ce dernier ne soit pas du genre à crier, il avait rapidement appris à reconnaître le ton de la voix qui annonçait les sermons paternels. D'autant qu'il savait très bien ce que ce dernier allait mettre sur le tapis.
« Il y' a un problème,Pa, fit ce dernier d'un ton qui se voulait innocent, mais qui sonnait étonnamment faux.
-J'ai parlé au principal Davies aujourd'hui.
-Ha? »
John Kent détourna une seconde les yeux de la route et regarda son fils par le rétroviseur. Ce dernier comprit que ce n'était pas le moment de faire le malin.
« Il paraît qu'on a retrouvé le p'tit Bradford coincé dans une poubelle aujourd'hui. Il a fallu deux adultes pour le dégager, et il a pas voulu dire comment il s'était retrouvé là.
-Ouais.
-Tu peux m'expliquer ce qui t'as pris. »
Clark poussa un soupir. Il n'allait pas y couper.
« Lui et ses copains étaient en train d'embêter la nouvelle. Ils lui renversaient son sac, et commençaient à lui couper les cheveux.
-La nouvelle?
-Oui, la rouquine, là.
-La fille des Lang?
-Ouais, elle. »
John Kent ne répondit pas tout de suite. Ce n'était pas la première fois que ce genre d'incidents se produisaient. Depuis son plus jeune âge, Clark avait une certaine tendance à réagir dès qu'une injustice quelconque se produisait. Il voulait toujours défendre les plus faibles, aider ses petits copains dans le besoin. Et évidemment, se retrouvait impliqué dans tout un tas de problèmes.
« Ecoute, Clark, c'est très bien de vouloir aider les autres, mais tu ne crois pas que tu es allé un peu loin, là?
-Si, j'suppose.
-Et puis, on t'a dit mille fois de ne pas utiliser tes....capacités en public.
-Mais pourquoi? J'ai....Enfin, je peux faire ces trucs que personne d'autre peut faire, pourquoi je dois me cacher?
-Si les gens savaient ce que tu pouvait faire, ils....
-Ils quoi? Penseraient que je suis un extraterrestre? »
Clark fut surpris par la façon dont son père se mit brusquement à freiner, arrêtant le camion au bout de quelques mètres. Le temps qu'il réalise, son père s'était retourné vers lui, l'air extrêmement soucieux.
« Fils, j'ai quelque chose à te dire. Je pensais attendre que tu sois un peu plus vieux, mais....finalement ce n'est peut être pas une bonne idée. »
Le jeune garçon n'aimait pas le ton grave que prenait son paternel. Il le sentait encore plus stressé que quand l'écolier se retrouvait devant une interrogation de mathématiques. Que pouvait-il bien vouloir lui dire?
« Tu...., reprit John Kent, tu te rappelles que ta mère et moi, on t'a dit qu'on t'avait adopté? »
Clark hocha timidement la tête. Oui, très bien, et après? Pourquoi son père donnait l'impression que ce n'était pas tant qu'il n'avait pas voulu lui dire ce qu'il allait dire, mais qu'il n'en avait pas été capable?
« Ce....Ce n'est pas tout à fait exact. »


« Mary, tu n'as pas dit un mot depuis une demi heure. »
En guise de répondre, l'épouse Kent se contenta de regarder dans le vague. Au volant de son camion, John ne savait pas trop quoi dire pour la réconforter. Lui-même était loin de se sentir au mieux de sa forme. Il y' a une heure de cela, le docteur Martinson leur avait annoncé que le contact fréquent avec des pesticides et autres produits chimiques avait rendu le couple stérile, ce qui expliquait enfin pourquoi ils n'avaient pas réussit à avoir d'enfants après dix ans de mariage. Et depuis, pas un mot. John Kent se surprit à se maudire intérieurement. Il était fermier, pas psychiatre. Il n'avait aucune idée de ce qu'il devait faire. Il se retourna vers Mary, dont le regard était toujours tourné vers le bas-côté. John était un homme simple, mais il n'était pas stupide. Il savait que ce silence n'était pas dirigé contre lui. Il était dirigé contre elle ce qui, pour lui, était encore pire. Alors il se concentra sur la route, que sur la route, et rien que sur la route.
Si bien qu'il faillit ne pas remarquer la boule de feu qui s'écrasa à quelques mètres seulement du camion, manquant de peu d'envoyer ce dernier dans le fossé.
« Mais qu'est-ce que...? »
John Kent regarda le cratère formé par l'impact, paralysé par la surprise. Un météore?
« John, qu'est-ce que c'était? »
Les premiers mots prononcés par Mary Kent depuis une demi-heure suffirent à sortir John de sa torpeur. Saisissant une lampe torche, il sortit du camion.
« Reste là, je vais voir.
-Tu parles que je reste là, répondit sa femme tout en ouvrant la portière. »
Le couple s'approcha avec prudence du cratère encore fumant. Malgré l'obscurité ambiante, John avait l'impression qu'il y' avait quelque chose à l'intérieur de celui-ci.
« Regarde, murmura Mary Kent, on dirait une sorte de.....de.... »
John aurait aimé pouvoir pouvoir lui souffler une réponse, mais rien ne lui venait à l'esprit. En réalité, cela semblait si peu.....
« Une fusée, s'essaya-t-il? »
L'hypothèse n'était guère satisfaisante. En effet, si la chose semblait clairement avoir été conçue, elle ne ressemblait en rien à ce que l'on pouvait voir à la télévision, à part éventuellement dans des films de science fiction.
Mais le couple fut interrompu dans ses interrogations par un bruit que John comparera plus tard au son que faisait sa cafetière. En beaucoup plus intense.
« John, regarde. Je crois que ca s'ouvre. »
En effet, le fermier pouvait voir la partie supérieure de la machine se fendre en deux, avant de se replier sur les côtés. Une série de spéculations plus folles les unes que les autres s'empara de l'esprit de John Kent. Et si c'était un vaisseau spatial? Et s'il contenait une créature inhumaine? Et si c'était le prélude à une invasion de la terre par une horde de mutants qui....
Soudain, un autre bruit succéda au son de cafetière. Un son beaucoup plus familier, mais que John mit quelques secondes à reconnaître.
C'était un pleur. Un pleur de bébé.

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