jeudi 22 novembre 2012

Man of Action, la suite.

Comme son nom l'indique, voici le deuxième chapitre de le fic que j'ai commencé la semaine dernière. J'en ai quelques uns d'avance, donc ca devrait avancer assez vite.
.....Enjoy?




Chapitre 2 : La justice



« Encore un verre, je vous prie. »

Edgar Glen adressa un sourire charmeur à la ravissante demoiselle à sa droite. A moins que ce ne soit à celle à sa gauche, il avait soudainement un doute. Ne souhaitant vexer personne, il décida de le faire aux deux. Il songea un instant que peut être avait-il bu assez de vodka pour aujourd'hui, mais il changea rapidement d'avis. Après tout, il ne buvait pas sans raisons. Aujourd'hui, il célébrait la signature d'un contrat particulièrement juteux. Peut être pas le plus juteux qu'il n'avait jamais signé depuis qu'il s'était lancé dans les affaires, obtenant après des années de lutte acharnée le monopole de l'immobilier à Metropolis, mais quand même. Il avait obtenu de la ville pour un bas prix un grand nombre d'immeubles abandonnés dans les quartiers les plus mal famés, vestiges d'une politique de logements sociaux qui avait cessé il y' a de cela plusieurs années, faute d'argent et de volonté. Glen avait noté l'étonnante proximité de ces bâtiments avec les quartiers d'affaire. Il suffisait de tout démolir, reconstruire et remettre à neuf, et les cadres dynamiques et les hommes d'affaire auront à leur disposition des habitations tout près de leurs lieux de travail, qu'ils seront près à payer une certaine somme. Bien entendu, la hausse du coût de vie qu'entraînera l'arrivée de cette classe plus aisée forcera probablement les plus défavorisés à quitter les lieux. Mais bah, songea-t-il en prenant le verre généreusement offert par la demoiselle, on ne mélangeait pas les torchons et les serviettes.

Ce fut à peu près à cet moment que le bruit du béton défoncé interrompit le flot de ses pensées, tandis qu'une silhouette bleue et rouge tomba du plafond et atterrit au milieu de la salle de séjour d'Edgar Glen. Il ne mit que quelques secondes à déterminer de qui il s'agissait. Après tout, Superman avait fait à de nombreuses reprises la une des journaux et autres émissions télévisées de la ville.

« Debout, fit ce dernier , tout en s'avançant vers le magnat de l'immobilier.

-Mon cher, répondit ce dernier (tout en cherchant à garder contenance), j'imagine que je ne vous apprend rien si je vous annonce que vous vous introduisez dans une propriété privée, ce qui constitue un délit selon.... »

Sa voix s'étiola d'elle-même lorsque le poing de l'intrus fracassa en deux parties parfaitement égales la table en marbre massif qui se situait entre les deux hommes.

« Debout, se contenta-t-il de répéter. »

Edgar Glen ne se fit pas prier cette fois là, et bondit littéralement sur ses deux jambes. Sans ajouter un mot , l'Homme d'Acier le saisit par le col, et le souleva au dessus de sa tête.

« Hé, mais qu'est-ce que vous faites ?

-La soirée est finie, mesdames. »

Les ravissantes créatures s'éloignèrent dans le chaos le plus total, tandis que Superman se dirigea vers la fenêtre ouverte plus tôt dans la soirée (il fait affreusement chaud l'été à Metropolis).

« Non, attendez, de quel droit est-ce que vous....

-Du seul droit que les gens comme toi comprennent, répondit-il tout en grimpant sur le rebord. Celui du plus fort. »

Edgar Glen jeta un œil vers le sol, et réalisa qu'ils étaient au trentième étage. Il essaya de protester, mais seul des hurlements désespérés arrivèrent à sortir de sa gorge.

« Qu'est-ce que vous voulez, réussit-il à prononcer avec peine.

-Une famille à failli mourir aujourd'hui, parce que vos hommes n 'ont même pas pris la peine de vérifier s'ils étaient là. Ça m'a.....déplu. »

Superman laissa un moment de silence, sans doute pour laisser à l'homme d'affaires le temps d'apprécier la situation.

« Alors, finit-il par reprendre, vous pensez que si je vous lance assez fort, d'ici vous pouvez atteindre le fleuve ? »

la victime essaya de se débattre, mais il était impuissant, incapable d'échapper à la poigne de fer de son agresseur.

« Mmmmm.....non. Je crois que j'ai une meilleure idée. »

Edgar Glen sentit alors une vive douleur au niveau du cou et sombra dans l’inconscience.





Quand l'homme d'affaires se réveilla, il se trouvait dans ce qui semblait être un salon abandonné depuis plusieurs décennies (du moins, si l'on pouvait jauger de ce genre de choses à la poussière et aux membres en piteux état). Il regarda autour de lui, mais ne vit aucun signe de Superman. Il poussa un soupir de soulagement. Avec un peu de chance, peut être qu'il......

« Ha, vous êtes réveillé, fit une voix sous le parquet. »

Edgar Glen prit une seconde pour maudire sa chance qui semblait bel et bien l'avoir abandonné.

« Où suis-je ?

-Ho, dans un des immeubles non entretenu que vous avez acquis. Comme vous pouvez le constater, on entend tout ce que font les voisins. Heureusement qu'il n'y a personne ici. »

Le magnat de l'immobilier se rendit compte que la voix de Superman se déplaçait, mais n'arrivait pas à déterminer dans quelle direction.

« Qu'allez-vous faire de moi ?

-Ho, pas grand chose, je vous l'assure. Prenez ça comme....comme un jeu de rôle.

-Un jeu de rôle ?

-Voila. Imaginez que vous êtes un travailleur pauvre, forcé d'habiter dans ce taudis. Après une dure journée de labeur, vous espérer dormir un peu avant de partir pour votre deuxième travail de nuit quand soudain.... »

Glen sentit tout à coup le sol trembler sous ses pieds. Paniqué, il eût à peine le temps de lever les yeux au plafond pour apercevoir des morceaux de ce dernier tomber sur lui. Il hurla de terreur, et recula à la dernière minute, esquivant les débris.

« Vous sentez l'immeuble trembler, reprit la voix de Superman. Vous vous rendez bien vite compte que ce dernier va bientôt s'effondrer et que votre seule chance de survie consiste à le quitter le plus vite possible. »

Edgar en était figé de stupeur. Il n'allait quand même pas ? Non, il ne pouvait pas ! C'était impossible.

« La sortie est derrière vous, au fait. »

Cette intervention de son ravisseur eût l'effet d'un électrochoc sur Edgar Glen. Cédant enfin à la panique qui l'envahissait, il s'élança vers la sortie, se persuadant qu'il pouvant encore s'en sortir vivant. A la vitesse de l'éclair, et sans se préoccuper des débris qui tombaient tout autour de lui, il dévala les escaliers et s'élança vers l'entrée de l'immeuble. Il sentit comme une bouffée d'air frais l'envahir. Il pouvait la voir. Il pouvait la....

Le plafond céda à ce moment là, ensevelissant ses espoirs avec le hall de l'immeuble. C'était fini. Il était mort. Il pouvait sentir l'immeuble entier trembler autour de lui, atteignant le point de rupture. Quel genre d'être pouvait faire cela de ses mains nues ? Que pouvait-il faire ? Quel choix lui restait-il ?

« Non, arrêtez ! Je vous en prie ! Je ferai ce que vous voulez !

-Ce que je veux ?

-Oui ! Mon dieu, oui !

-Très bien ! »

Soudain, tout s'arrêta, tant et si bien qu'il fallu une seconde à Edgar Glen pour réaliser ce qui était en train de se passer.

« Je veux que vous fassiez la seule chose que vous n'avez jamais faite, reprit la voix de Superman. Une bonne action. »

lundi 19 novembre 2012

Soirée ciné : Skyfall


Cela fait donc quelques jours que je suis allé voir le dernier né de la série James Bond, le sobrement nommé « Skyfall » (moi qui étais un grand fan des titres du style « Demain est un autre jour qui ne meurt jamais », je suis quand même un peu déçu). Acclamé par les critiques comme un des plus grands Bond de tous les temps, plébiscité par le public, c'est donc avec une certaine impatience que je suis entré dans la salle. Au final, qu'en a-t-il été ? Et bien....

C'était plutôt bien, mais un peu bizarre quand même. Attention, risque de spoilers à partir de ce point.

Le film commence donc avec le classique « cold opening » cher à la série, dans lequel notre bon vieux 007 pourchasse un dangereux terroriste, ce dernier étant lié à un groupe ayant dérobé la liste des agents infiltrés britanniques (un peu comme dans l'excellent Mission Impossible de Brian De Palma), le tout en compagnie d'une charmante demoiselle. Tandis que la course poursuite se termine sur un train, la demoiselle en question essaiera d’abattre le malandrin, pour au final dégommer Bond, qui fera une magnifique chute d'une dizaine de mètres avant de tomber dans la flotte. Générique. Sans raconter tout le film (quel intérêt, quitte à spoiler, autant spoiler hors de son contexte afin de rendre la chose des plus horribles), disons simplement que la suite de l'intrigue tournera autour d'une menace qui, sous ses airs de destruction des services secrets britanniques, prendra une tournure étrangement personnelle pour sa directrice M, ainsi qu'autour du retour et de la « résurrection » de James Bond. Ce qui est d'ailleurs un des points étranges de ce film.
 
The name's Bond, James Bond, motherfucker!
 


Parce que, depuis « Casino Royale » et l'arrivée de Craig, la série avait été « rebootée », comme on dit dans le jargon. Toute continuité avec les précédents avait disparue, et James Bond était un jeune agent aux talents encore bruts. Sauf qu'ici, James Bond est plus façon Jacques Chirac : vieux, usé, et fatigué. Le film passera un temps certain à nous présenter 007 comme un agent hors du coup ayant perdu la main et devant « ressusciter » afin de devenir un nouveau Bond, plus grand, plus fort, plus blanc que blanc. Et, si le film arrive plus ou moins à justifier cela en utilisant sa période de « mort officielle » (bien que l'on ait un peu l'impression que ça a duré une semaine ou deux, ce qui est peut être un poil court), il est un peu bizarre d'un point de vue chronologique et thématique de passer directement d'un Bond débutant à un Bond au bout du rouleau sans juste milieu ou Bond est.....Bond quoi. Parallèlement à ça, le film prend des gros sous airs de « The Dark Knight » (qui est une référence plutôt assumée du réalisateur, Sam Mendès), avec son sous texte post 11 Septembre à peine dissimulé (bon, ça, à la limite, c'est plutôt logique dans une série d'espionnage) et surtout son méchant, le mystérieux Raoul Silva,, qui semble être un mix entre le Joker de Ledger pour les maniérismes et Alec Trevelyan de Goldeneye pour le passif et les motivations. Et, si j'aime beaucoup « The Dark Knight », je dois avouer que cette tendance à vouloir faire pareil pour tous les blockbusters « intelligents » commence à vaguement me gonfler. Enfin, le personnage est également un bon moyen de délivrer un point de vue relativement nuancé du MI6, de ses méthodes et de son rôle dans le monde moderne. Cela reste superficiel et ne se mouille pas trop (faut bien qu'il y 'ait une suite), mais c'est plus que ce qui étais attendu. J'ajouterais au passage que la révélation de ce qu'était « Skyfall » m'a carrément déçu, surtout que la fameuse scène du trailer avec le psy où ce mot est répété en boucle n'a finalement pas beaucoup de sens.
 
 
Oui, bon ça manque peut être un poil de James Bond Girls... 

Enfin le film se propose réinventer un certain nombre de personnages clés de la saga jusqu'ici absents de ce reboot. Et si la réinvention de Q est plutôt maline (prenant le total contre-pied de l'acteur qui l'aura incarné de « Bons Baisers de Russie » à « Demain ne Meurt Jamais »), et que (SPOILERS à partir d'ici, sérieux je vous aurais prévenu)





Ralph Fiennes en futur M est carrément classe (Judi Dench est malgré tout magistrale et s'offre un ultime tour de piste bien classe) , je suis un poil plus mitigé concernant Monneypenny. J'avoue que je ne vois pas trop l'intérêt de faire de cette dernière une ex agent de terrain du MI6, à plus forte raison celle qui dégomme James Bond au début du film. Non pas que j'ai quoi que ce soit contre les action girls, mais là c'est quand même totalement gratuit. On parle de la secrétaire de M, dont le plus grand rôle est en général de glousser « hooooo, Jaaames ». Enfin bon, le fait qu'il ne couche pas avec aurait dû me mettre la puce à l'oreille.
 

...à part elle, bien sur. 

 
 
 

En résumé, ce James Bond aurait été parfait juste après « Le Monde ne Suffit Pas » ou « Meurt un autre Jour ». Ou à la limite après quatre ou cinq films avec Daniel Craig. Là, en troisième, ça fait quand même un peu bizarre. Enfin bon, en tant que film, qu'entité indépendante, il s'agit d'un très bon divertissement que je recommande avec flegme, mais le sentiment y est.


vendredi 16 novembre 2012

Mémoires d'un Gamer: Majora's Mask.

Bon, alors ce coup-ci, voici l'occasion de pénétrer dans mon esprit tordu et nostalgique le temps d'un petit texte afin de se replonger dans une de mes expériences vidéoludiques les plus marquantes:





« Sur la terre d'Hyrule résonne l'écho d'une légende. Cette légende nous conte l'histoire d'un garçon qui, après avoir combattu le Mal et sauvé Hyrule, disparut de ce royaume qui l'avait élevé au rang de légende vivante... »

J'ai toujours été un grand fan des Zelda. J'ai découvert la série avec Ocarina Of Time (qu'à l'époque, j'appelais Zelda 64 comme tout le monde) sur la Nintendo 64 alors que je n'étais pas encore au collège. Ça a été un choc pour moi. C'était......Pour moi, c'était un jeu d'aventure, j'avais l'impression que, si jamais un vrai aventurier avait du exprimer son expérience dans un jeu, cela aurait donné Zelda. L'exploration, les combats à l'épée seul contre des monstres, les objets à récupérer qui servaient à avancer dans la quête, les donjons remplis d'énigmes et de créatures belliqueuses, les quêtes secondaires....j'adorais tout. Aussi, lorsque j'ai appris qu'un deuxième opus allait sortir sur la N64, j'étais surexcité. Une fois le jeu en ma possession, j'ai mis la cartouche dans ma console, prêt à revivre l'expérience épique mais relativement bon enfant du précédent, et.....et je ne m'étais pas préparé à ça, pour tout vous dire.


Mais commençons par le début.
Majora's Mask est la suite directe de Ocarina (et non, ce n'était pas évident, étant donné le passif chaotique de la série en matière de chronologie). Après sa victoire contre le vil Ganondorf, Link l'enfant aventurier part pour une quête aux objectifs mal définis (le jeu parle vaguement d'un ami qu'il recherche, mais on n'en saura guère plus et on s'en fout). Fatigué sur sa jeune jument, inattentif, il tombe dans une embuscade tendu par un mystérieux garçon masqué et ses deux fées. Pris par surprise, il est impuissant devant l'assaut et se fait dérober non seulement son cheval, mais surtout l'Ocarina du Temps, trésor de la Famille Royale Hylienne qui lui avait été remis par la Princesse Zelda dans la préquelle. Pour tout arranger, le garçon masqué, un garnement aux pouvoirs mystérieux nommé Skull Kid, lance une malédiction sur notre jeune héros qui se retrouve transformé en Peste Mojo (petite créature faite de bois qui, malgré quelques compétences parfois utiles, est plutôt du genre pitoyable). Partant à la poursuite du garnement, il rencontre un mystérieux vendeur de masques, qui lui explique que ce dernier lui a dérobé un masque très rare et qu'il aimerait que vous le récupériez pour lui. Par contre, il insiste pour que la tâche soit accomplie en moins de 3 jours. Cela aurait-il un rapport avec cette Lune qui se rapproche de façon inquiétante de la paisible ville de Bourg Clocher?

Le jeu se distingue de ses confrères sur deux grands concepts. Le premier est le temps. Comme vous l'aurez compris, Link a moins de trois jours pour accomplir sa mission, sans quoi la Lune s'écrasera, tuant tout sur son passage. En temps de jeu, trois jours correspondent à une grosse heure . A priori, on est loin de l'aventure épique que cela laissait présager. Oui, sauf que non. Après un premier jeu de trois jours, Link parvient à remettre la main sur son ocarina, et découvre que ce dernier lui permet.....de remonter trois jours plus tôt (il s'agit d'ailleurs de la seule vraie façon de sauvegarder le jeu). A l'instar du film « Un Jour sans Fin », le Héros de la Légende devra revivre en permanence les trois mêmes jours jusqu'à ce qu'il parvienne à sauver la contrée de Termina. Cela a deux conséquences sur le jeu. La première est que le joueur est toujours relativement pressé, et ne perdra pas son temps à admirer le paysage. Ici, il faut accomplir ses objectifs avant la fin du temps imparti, ou c'est le game over. Cela pourrait sembler frustrant, mais la mécanique admirablement huilée du jeu permet au joueur d'avancer petit à petit, puis d'utiliser toutes sortes de raccourcis pour revenir là où il s'était arrêté en un minimum de temps. Bref, du grand art. La deuxième conséquence concerne les PNJ. Il est toujours assez frustrant de se rendre compte que ces derniers n'ont pour ainsi pas de vie propre, et se contentent de rester au même endroit à ne rien faire. En même temps, une telle passivité est plus que compréhensible, tant il est difficile de programmer un comportement crédible pour ces personnages sur le long terme. Majora's mask supprime cette difficulté.... en supprimant le long terme. Après tout, ces personnages ne sont censés exister que pendant 3 jours. Ainsi, chaque personnage a son propre emploi du temps durant cette courte période. Par exemple, le facteur récupère les lettres dans les boites aux lettres vers 10 heures, avant d'effectuer sa livraison en début d'après-midi, après quoi il retourne à son bureau s'entraîner à la « course mentale » (qui constitue d'ailleurs un mini jeu pour notre ami Link).Le jeu utilise cette notion à son paroxysme pendant les quêtes secondaires. Ainsi, l'une d'entre elles demander au joueur de parler à la tenancière de l'auberge en début d'après-midi, après quoi elle vous donne rendez-vous dans son auberge vers 23h, et vous demande de mettre une lettre à la Poste. Après quoi, il faudra suivre le facteur durant sa tournée en début d'après midi du second jour pour découvrir où habite le destinataire de la lettre( c'est une longue histoire). Le tout en portant un masque spécifique.

Car la deuxième particularité du jeu, ce sont les masques. Les porter peut avoir toutes sortes d'effets. Certains d'entre eux vous transforment (en Mojo, en Goron....), d'autres vous donnent des pouvoirs spécifiques (le Masque du Lapin vous fait courir plus vite, le masque de Pierre vous rend tellement inintéressant que vous en devenez invisible...), et d'autres vous permettent simplement d'accéder à certains lieux, ou de faire réagir certaines personnes (certaines quêtes secondaires ne s'activant que si le joueur possède le bon masque). On notera d'ailleurs la séquence de transformation lorsque Link utilise un des masques à cet effet. A peine le masque posé sur son visage que le jeune hylien commence à se convulser, poussant des gémissements de surprise, avant de hurler de douleur tandis que la masque ne fait plus qu'un avec sa peau. Un brin perturbant.
Perturbant est d'ailleurs le bon terme pour définir ce jeu. Derrière son aspect disons, grand public, le jeu utilise chacune des innovations pré-citées pour créer une impression de malaise chez le joueur. Les masques qui vous transforment en créatures cools aux pouvoirs bien utiles? Ils contiennent les âmes de personnes mortes (que Link rencontre juste avant leur mort) et vous permettent d'assumer leur identité, et ce au fruit d'une expérience douloureuse qui finit par ressembler à de la schizophrénie. Au fur et à mesure que les Trois Jours arrivent à leur terme, on sent les habitants de Termina commencer à paniquer à la vue de cette Lune qui n'en finit pas de tomber, et on voit chacun d'entre eux réagir à leur manière (la fuite, le déni, la terreur...). D'ailleurs, lorsque vous accomplissez une quête secondaire (ou même venez en aide aux personnages liés à la quête principale), profitez bien de ces cinq minutes de bonheur et de reconnaissance de la part du PNJ, parce qu'à la première sauvegarde, il aura oublié jusqu'à votre existence. Par contre, osez échouez la quête des voleurs de vaches extraterrestres (oui, bon, ca fait sens dans le contexte.....si on veut), et vous pourrez revenir à la ferme le Troisième jour pour admirer la charmant petite Romani, 12 ans, lobotomisée par les extraterrestres pour avoir essayé de s'opposer à eux. Croyez-moi, vous serez content de sauvegarder pour avoir ne serait-ce qu'une chance de lui épargner ça. Et tout ceci n'est qu'un petit extrait des situations auquel sera confronté le jeune Link, 12 ans lui aussi. Au final, le joueur devient une sorte de démiurge capable de plier le temps à sa guise, mais paradoxalement, jamais il n'aura eu un tel sentiment d'impuissance dans un Zelda, spectateur malgré lui d'un monde qui tombe en ruines encore et encore. Quel sentiment envahit le joueur lorsqu'il croise Anju, jeune future mariée recherchant son petit ami disparu, sachant qu'il pourrait lui venir en aide, qu'il lui est déjà venu en aide, mais ne lui viendra pas en aide cette fois-ci? Qui sait?
Bref, ce jeu est un véritable OVNI vidéoludique, une expérience qui m'aura profondément marqué, et probablement mon jeu préféré de tous les temps. Bien sur, il est loin d'être sans défauts (4 donjons seulement, des graphismes trop semblables à son prédécesseur....), mais il est tellement inoubliable que je ne peux que le conseiller à tous ceux qui n'ont jamais eu le privilège de s'aventurer dans les mystérieuses terres de Termina.

« Ton visage....A quoi ressemble-t-il? Je me demande...le visage sous ton masque.....Est-ce que c'est.....ton vrai visage? »

http://www.youtube.com/watch?v=VzgH57VW-l4&feature=bf_prev&list=PLBCF52BC128550893

jeudi 15 novembre 2012

C'est un oiseau, c'est un avion, c'est......c'est quoi ce truc?

La première "vraie"  entrée sera de la catégorie "fanfiction".
La plupart d'entre vous, j'en suis sur, sont familiers avec le personnage de Superman.  Le premier superhéros (plus ou moins), l'unique survivant de la planète Krypton, qui combat pour la Vérité et la Justice et se cachant sous les traits de l'effacé.....bref, vous connaissez.
Mais que savez-vous vraiment de lui?


Inventé en 1938 par deux jeunes juifs, Jerry Siegel et Joe Shuster, Superman était bien différent de ce qu'il est aujourd'hui. Bien plus limité niveau puissance de frappe, il n'était pas ce gentil défenseur du status quo que l'on connait tous aujourd'hui, mais un fugitif traqué par la police et qui s'en prenait aussi bien à l'homme d'affaire corrompu qu'au braqueur de banque et n'hésitait pas à rudoyer et à terroriser les bandits.

....Ok, il ne lui tire pas vraiment dessus. Mais quand même, c'est pas le Clark de Smallville qu'on verrait faire ça.
Cette "fanfic", comme l'on nomme communément ce genre d'oeuvres, a pour postulat de base ceci:et si Superman n'avait jamais évolué vers son image plus "mainstream"? Et s'il était resté, du moins dans l'esprit si pas dans la lettre, comme il a été crée par deux jeunes juifs victimes de la Crise de 29?
Et bien, c'est ce que cette fic essaie de spéculer et je vous propose de jeter un oeil.



Superman, Man of Action.


Chapitre 1 : La vérité


« Mais qu'est-ce qu'ils font ? »

Essayant de refréner le mouvement de panique qui commençait à l'envahir, Enrique dirigea le plus rapidement possible sa femme et ses trois enfants vers la sortie de l'appartement, tandis que la boule de la grue quittait tranquillement ce qui était ,il y 'a encore cinq secondes, la cuisine de leur appartement (ou plutôt, le maigre espace qui faisait office de cuisine). Il y' avait des jours comme ça où il regrettait d'avoir quitté le Mexique pour une « vie meilleure » aux États Unis. Tandis qu'il dévalait à toute vitesse les escaliers vers la sortie, il se demanda si ce taudis, cet immeuble abandonné de Hobb's Bay, ou comme le surnommait ses habitants « Suicide Slum », valait vraiment tout le mal que lui et sa famille s'étaient donnés pour passer la frontière clandestinement, rejoindre Metropolis, et travailler clandestinement dans un atelier « au noir ». Enrique pouvait accepter de mourir. Il avait vécu dans la misère toute sa vie, et n'avait pas grand chose qu'il regretterait. Mais Il refusait de voir ses enfants périr ensevelis sous plusieurs tonnes de béton moisis et de planches pourries. Pas question. Il pouvait voir la sortie. Encore quelques mètres et tout pourra reprendre. Il trouvera autre chose, travaillera encore plus dur, leur procurera un toit à sa famille. Encore quelques mètres.....

Ses espoirs s'effondrèrent avec le plafond juste devant eux, bloquant le passage vers l'entrée de l'immeuble abandonné.

« Mon dieu ! »

C'était fini. Ils étaient morts. Il pouvait déjà voir le reste du plafond commencer à se lézarder, prêt à tomber sur eux et à mettre fin à leurs souffrances.

« Pas eux ! Pas mes enfants ! »

Il ne pouvait pas les regarder en face, leur avouer son échec, aussi il ferma les yeux. Il entendit le tout se démanteler, et savait que c'était fini.

.

Toujours rien. Etait-il déjà mort ?

« Vous allez bien ? »

Enrique ouvrit les yeux. Devant lui ce tenait un homme d'un vingtaine d'années, habillé comme un de ces catcheurs qu'il voyait des fois à la télé, cette télé qu'il avait récupéré dans une décharge et avait réussi à faire marcher à nouveau. La tenue bariolée bleue et rouge, ainsi que sa cape volant au vent, lui aurait bien arraché un ricanement mesquin si l'homme en question ne portait pas sur son dos les fameux blocs de béton qui auraient du mettre à terme à la vie de sa famille, blocs qu'il fit tomber à côté de lui comme s'il ne s'agissait que de papier mâché.

« Sortez d'ici ! Vite, avant que.... »

L'homme ne termina pas sa phrase, son attention retenue par quelque chose qu' Enrique ne pouvait pas distinguer. Il lui fallut quelques secondes pour voir la boule de la grue revenir vers lui.

« Madre de.... »

Soudain, l'homme se trouva devant lui, se servant de son corps comme d'un bouclier. Enrique voulut lui crier de se mettre à l'abri, mais son appel s'étouffa de lui-même lorsqu'il vit l'étranger attraper la boule avec aisance, avant de la lancer vers l'entrée bouchée, brisant au passage le cable qui la reliait à la grue.

« Allez ! Maintenant ! »

Enrique acquiesça en silence, avant de faire sortir sa femme et ses enfants vers la liberté. Il sentit plus qu'il ne vit l'immeuble s'effondrer tandis qu'ils arrivèrent à l'air libre. Il se retourna. L'étranger ?

Avait-il.... ?

« Ca va aller ?

L'immigré se retourna, pour voir l'homme juste derrière lui, indemne. Ce fut seulement alors qu'il remarqua le « S » rouge sur son costume.

« Vous....Vous êtes lui, n'est-ce pas ? Vous êtes Superman ? »

Superman ne répondit pas, se contentant d'un léger sourire, avant de tourner la tête.

« Pas le temps de traîner, fit-il. »

Puis, d'un bond, il disparut au loin, ou plus exactement, il reprit appui sur un des immeubles à l'horizon avant de disparaître pour de bon. Puis Enrique entendit les sirènes de police. Et il se rappela alors, que cet homme , ce « Superman », était recherché par la police.



« Quel chantier ! Prend les photos, Jimmy ! »

Lois Lane poussa un soupir de frustration. Évidemment, elle l'avait encore manqué. Il y' a encore un quart d'heure, Superman, le plus gros scoop depuis l'interview de Dieu par Moïse, se trouvait juste ici, à prouver que certaines choses sur cette planète restaient encore un mystère. Dans l'esprit de Lois Lane, trois grands scoop n'avaient pas été révélés par la presse américaine : qui avait tué Kennedy, comment Lex Luthor était devenu aussi riche en si peu de temps, et qui pouvait être Superman.

C'est alors qu'elle le remarqua. Clark Kent, journaliste au Daily Star, un petit journal (que Lois appelait personnellement : « un torchon d'activistes ») qui tentait de concurrencer le Daily Planet, où elle travaillait. Une étoile montante, tout comme elle. Il était en train de discuter avec cette famille de clandestins qui squattaient cet immeuble en ruines, sans doute pour un de ces articles socialo-larmoyants dont il avait le secret.

« Kent, fit-elle sêchement, tout en s'approchant du jeune reporter.

-Lane, rétorqua-t-il d'un ton similaire sans se retourner.

-Toujours en train d'essayer d'inciter les citoyens à se révolter contre l'ordre établi ?

-Et toi, toujours en train de courir après ton prix Pullitzer en collants ?

-C'est comme ça qu'on devient un grand journaliste.

-Désolé de ne pas avoir l'ambition de devenir la plus jeune rédac chef de l'histoire. »

Lois ne répondit pas à la remarque. Cet homme avait le don de l'énerver des fois. Ou souvent. Ou tout le temps. En tout cas, il l'énervait.

« Tu as quoi, alors, finit-elle par demander.

-La base principale de mon article polémique : « La Ville de demain doit-elle se faire aux dépends des hommes d'aujourd'hui ? », que tu pourras lire demain dans le Daily Star.

-Oui, encore un article qui va faire sensation, à ce que je vois. »

Fière de sa répartie, Lois fut déçue de constater que la seule réaction de Kent fut un regard un brin méprisant, avant de reprendre son chemin, comme si de rien n'était, tout en saluant Jimmy d’un signe de tête. Elle décida de l'ignorer à son tour, bien décidée à trouver une combine pour trouver Superman. Par exemple, elle pourrait tomber d'un hélicoptère, et quand il l'aurait rattrapée..... non, c'est idiot.



Clark s'éclipsa dans une ruelle déserte, après s'être assuré que personne ne le suivait. Il se sentait envahit par une colère noire. Ils n'avaient pas vérifié s'il y' avait des gens à l'intérieur. Des gens ont failli mourir à cause d'eux, des gens dont le seul crime était d'être pauvres, et de ne pas pouvoir se défendre eux même. Sous prétexte qu'ils sont amis avec des gens hauts placés, ils se croient tout permis, tout puissant. Ils s'imaginent être des surhommes, pouvant marcher sur les plus faibles qu'eux sans conséquences.

Il déboutonna sa veste, révélant le « S » de son costume.

Il est grand temps que quelqu'un leur montre ce que « surhomme » veut vraiment dire.

Parcequ'il faut bien commencer quelque part.

Bien le bonjour, créatures du net, spammeurs et autres no life.
Statistiquement, les chances que vous soyez venus ici de votre plein gré sont probablement extrêmement faibles, étant donné l'incroyable longévité de 5 minutes de ce blog au moment où je vous écris ces lignes.
Si vous avez néanmoins décidé de rester suffisamment longtemps pour jeter un oeil à cette misérable introduction, je vous en remercie.

Alors, le Scribouillard, c'est quoi?

Et bien, tout petit déjà, j'aimais me réfugier hors de la réalité en m'imaginant des trucs. Comme il m'arrivait de les oublier, j'ai fini par en coucher quelques uns sur papier. Puis, en grandissant, plutôt que de découvrir les joies de la vraie vie et des interractions sociales "in real life", j'ai continué. Ca m'a valu quelques bonnes notes en rédaction au collège, un rapide séjour dans un club d'écriture au lycée,  de gribouiller quelques machins sur des sites internets, et peut être que ça a un lien avec ce petit boulot que j'ai trouvé dans un journal local, ou je chronique les évènements incontournables se déroulant dans des villages paumés. Mais pas de blog, bizarement. Puis je me suis dit "au pire, quoi, hein? Personne ne regarde et rien ne change".
Voici donc la raison de cette naissance de plus dans la blogosphère.

Alors, que trouverez-vous ici? Et bien, toutes sortes de choses écrites. Petits textes, fanfics, billets d'humeur sur le dernier film que j'ai détesté (bon, parfois il m'arrive d'en aimer certains, et parfois il m'arrive même de ne pas le nier, donc tout est possible) ou sur tout autre sujet qui me prendrait dans un grand moment de solitude.
Alors, trouverez-vous ici la future oeuvre du Victor Hugo du XXIè siècle? Même si j'aime bien me la pêter, probablement pas.  Plus probablement, vous tomberez à votre corps défendant sur des scribouillardises à l'orthographe chaotique et à la synthaxe sommaire. Mais qui sait, peut être ne trouverez-vous pas ça trop naze.
Et sur ce, je ne peux que vous invitez à prendre vos cahiers et vos crayons et à vous installer confortablement pour prendre des notes. Parcequ'il y'a interro surprise à la fin.
A bon entendeur......