jeudi 15 novembre 2012

C'est un oiseau, c'est un avion, c'est......c'est quoi ce truc?

La première "vraie"  entrée sera de la catégorie "fanfiction".
La plupart d'entre vous, j'en suis sur, sont familiers avec le personnage de Superman.  Le premier superhéros (plus ou moins), l'unique survivant de la planète Krypton, qui combat pour la Vérité et la Justice et se cachant sous les traits de l'effacé.....bref, vous connaissez.
Mais que savez-vous vraiment de lui?


Inventé en 1938 par deux jeunes juifs, Jerry Siegel et Joe Shuster, Superman était bien différent de ce qu'il est aujourd'hui. Bien plus limité niveau puissance de frappe, il n'était pas ce gentil défenseur du status quo que l'on connait tous aujourd'hui, mais un fugitif traqué par la police et qui s'en prenait aussi bien à l'homme d'affaire corrompu qu'au braqueur de banque et n'hésitait pas à rudoyer et à terroriser les bandits.

....Ok, il ne lui tire pas vraiment dessus. Mais quand même, c'est pas le Clark de Smallville qu'on verrait faire ça.
Cette "fanfic", comme l'on nomme communément ce genre d'oeuvres, a pour postulat de base ceci:et si Superman n'avait jamais évolué vers son image plus "mainstream"? Et s'il était resté, du moins dans l'esprit si pas dans la lettre, comme il a été crée par deux jeunes juifs victimes de la Crise de 29?
Et bien, c'est ce que cette fic essaie de spéculer et je vous propose de jeter un oeil.



Superman, Man of Action.


Chapitre 1 : La vérité


« Mais qu'est-ce qu'ils font ? »

Essayant de refréner le mouvement de panique qui commençait à l'envahir, Enrique dirigea le plus rapidement possible sa femme et ses trois enfants vers la sortie de l'appartement, tandis que la boule de la grue quittait tranquillement ce qui était ,il y 'a encore cinq secondes, la cuisine de leur appartement (ou plutôt, le maigre espace qui faisait office de cuisine). Il y' avait des jours comme ça où il regrettait d'avoir quitté le Mexique pour une « vie meilleure » aux États Unis. Tandis qu'il dévalait à toute vitesse les escaliers vers la sortie, il se demanda si ce taudis, cet immeuble abandonné de Hobb's Bay, ou comme le surnommait ses habitants « Suicide Slum », valait vraiment tout le mal que lui et sa famille s'étaient donnés pour passer la frontière clandestinement, rejoindre Metropolis, et travailler clandestinement dans un atelier « au noir ». Enrique pouvait accepter de mourir. Il avait vécu dans la misère toute sa vie, et n'avait pas grand chose qu'il regretterait. Mais Il refusait de voir ses enfants périr ensevelis sous plusieurs tonnes de béton moisis et de planches pourries. Pas question. Il pouvait voir la sortie. Encore quelques mètres et tout pourra reprendre. Il trouvera autre chose, travaillera encore plus dur, leur procurera un toit à sa famille. Encore quelques mètres.....

Ses espoirs s'effondrèrent avec le plafond juste devant eux, bloquant le passage vers l'entrée de l'immeuble abandonné.

« Mon dieu ! »

C'était fini. Ils étaient morts. Il pouvait déjà voir le reste du plafond commencer à se lézarder, prêt à tomber sur eux et à mettre fin à leurs souffrances.

« Pas eux ! Pas mes enfants ! »

Il ne pouvait pas les regarder en face, leur avouer son échec, aussi il ferma les yeux. Il entendit le tout se démanteler, et savait que c'était fini.

.

Toujours rien. Etait-il déjà mort ?

« Vous allez bien ? »

Enrique ouvrit les yeux. Devant lui ce tenait un homme d'un vingtaine d'années, habillé comme un de ces catcheurs qu'il voyait des fois à la télé, cette télé qu'il avait récupéré dans une décharge et avait réussi à faire marcher à nouveau. La tenue bariolée bleue et rouge, ainsi que sa cape volant au vent, lui aurait bien arraché un ricanement mesquin si l'homme en question ne portait pas sur son dos les fameux blocs de béton qui auraient du mettre à terme à la vie de sa famille, blocs qu'il fit tomber à côté de lui comme s'il ne s'agissait que de papier mâché.

« Sortez d'ici ! Vite, avant que.... »

L'homme ne termina pas sa phrase, son attention retenue par quelque chose qu' Enrique ne pouvait pas distinguer. Il lui fallut quelques secondes pour voir la boule de la grue revenir vers lui.

« Madre de.... »

Soudain, l'homme se trouva devant lui, se servant de son corps comme d'un bouclier. Enrique voulut lui crier de se mettre à l'abri, mais son appel s'étouffa de lui-même lorsqu'il vit l'étranger attraper la boule avec aisance, avant de la lancer vers l'entrée bouchée, brisant au passage le cable qui la reliait à la grue.

« Allez ! Maintenant ! »

Enrique acquiesça en silence, avant de faire sortir sa femme et ses enfants vers la liberté. Il sentit plus qu'il ne vit l'immeuble s'effondrer tandis qu'ils arrivèrent à l'air libre. Il se retourna. L'étranger ?

Avait-il.... ?

« Ca va aller ?

L'immigré se retourna, pour voir l'homme juste derrière lui, indemne. Ce fut seulement alors qu'il remarqua le « S » rouge sur son costume.

« Vous....Vous êtes lui, n'est-ce pas ? Vous êtes Superman ? »

Superman ne répondit pas, se contentant d'un léger sourire, avant de tourner la tête.

« Pas le temps de traîner, fit-il. »

Puis, d'un bond, il disparut au loin, ou plus exactement, il reprit appui sur un des immeubles à l'horizon avant de disparaître pour de bon. Puis Enrique entendit les sirènes de police. Et il se rappela alors, que cet homme , ce « Superman », était recherché par la police.



« Quel chantier ! Prend les photos, Jimmy ! »

Lois Lane poussa un soupir de frustration. Évidemment, elle l'avait encore manqué. Il y' a encore un quart d'heure, Superman, le plus gros scoop depuis l'interview de Dieu par Moïse, se trouvait juste ici, à prouver que certaines choses sur cette planète restaient encore un mystère. Dans l'esprit de Lois Lane, trois grands scoop n'avaient pas été révélés par la presse américaine : qui avait tué Kennedy, comment Lex Luthor était devenu aussi riche en si peu de temps, et qui pouvait être Superman.

C'est alors qu'elle le remarqua. Clark Kent, journaliste au Daily Star, un petit journal (que Lois appelait personnellement : « un torchon d'activistes ») qui tentait de concurrencer le Daily Planet, où elle travaillait. Une étoile montante, tout comme elle. Il était en train de discuter avec cette famille de clandestins qui squattaient cet immeuble en ruines, sans doute pour un de ces articles socialo-larmoyants dont il avait le secret.

« Kent, fit-elle sêchement, tout en s'approchant du jeune reporter.

-Lane, rétorqua-t-il d'un ton similaire sans se retourner.

-Toujours en train d'essayer d'inciter les citoyens à se révolter contre l'ordre établi ?

-Et toi, toujours en train de courir après ton prix Pullitzer en collants ?

-C'est comme ça qu'on devient un grand journaliste.

-Désolé de ne pas avoir l'ambition de devenir la plus jeune rédac chef de l'histoire. »

Lois ne répondit pas à la remarque. Cet homme avait le don de l'énerver des fois. Ou souvent. Ou tout le temps. En tout cas, il l'énervait.

« Tu as quoi, alors, finit-elle par demander.

-La base principale de mon article polémique : « La Ville de demain doit-elle se faire aux dépends des hommes d'aujourd'hui ? », que tu pourras lire demain dans le Daily Star.

-Oui, encore un article qui va faire sensation, à ce que je vois. »

Fière de sa répartie, Lois fut déçue de constater que la seule réaction de Kent fut un regard un brin méprisant, avant de reprendre son chemin, comme si de rien n'était, tout en saluant Jimmy d’un signe de tête. Elle décida de l'ignorer à son tour, bien décidée à trouver une combine pour trouver Superman. Par exemple, elle pourrait tomber d'un hélicoptère, et quand il l'aurait rattrapée..... non, c'est idiot.



Clark s'éclipsa dans une ruelle déserte, après s'être assuré que personne ne le suivait. Il se sentait envahit par une colère noire. Ils n'avaient pas vérifié s'il y' avait des gens à l'intérieur. Des gens ont failli mourir à cause d'eux, des gens dont le seul crime était d'être pauvres, et de ne pas pouvoir se défendre eux même. Sous prétexte qu'ils sont amis avec des gens hauts placés, ils se croient tout permis, tout puissant. Ils s'imaginent être des surhommes, pouvant marcher sur les plus faibles qu'eux sans conséquences.

Il déboutonna sa veste, révélant le « S » de son costume.

Il est grand temps que quelqu'un leur montre ce que « surhomme » veut vraiment dire.

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