vendredi 22 février 2013

Superman chapitre 8 : Origine Secrète (2è partie)


 
 
 
« Alors....Je suis vraiment un extra-terrestre. »

John Kent rangea le camion dans le garage sans répondre. Il ne savait pas vraiment quoi dire à Clark. Eux-même avaient du mal à se faire à cette idée. Ils avaient bien essayé de trouvé d'autres explications. C'était un coup des Russes, c'était une opération top secrète du gouvernement, c'était le coup d'un ex nazi.. Mais aucune autre ne collait. John Kent n'était pas un expert en fusées, mais il savait faire la différence entre quelque chose de conçu par des humains et quelque chose....d'autre. Mais comment était-il censé lui dire ça ? Comment était-il censé lui dire que tout ce qu'il croyait savoir était un mensonge ? Cela le dévasterait, et qui pouvait dire quelle serait sa réaction ?

« Cool, fit Clark avec un petit sourire aux lèvres, tout en descendant du camion. »

A moins bien sur qu'il ne se fasse du soucis pour rien, songea John Kent en imitant son fils.

« Mais, vous m'aviez dit que vous m'aviez adopté, reprit Clark. Vous m'avez même montré les papiers de l'orphelinat.

-Oui, répondit John. C'est ce que nous avons fait. D'ailleurs, tu avais fait parlé de toi, là bas, à force de soulever les chaises à tout va.

-....Ha bon ?

-Ouaip. Heureusement, le directeur était un vieil ami de ta mère. Il a étouffé l'affaire quand nous sommes venus te chercher. »

John se souvenait d'ailleurs que le dit directeur était bien gêné sur la façon de présenter cette histoire de bébé surhomme à l'administration sans passer pour un alcoolique invétéré. Dans le fond, cela l'arrangeait plutôt bien de se débarrasser de Clark. Il les avait avaient d'ailleurs presque supplié de prendre le bébé et de ficher le camp.

« Et la fusée, continua Clark, excité comme une puce ou, plus vraisemblablement, comme le jeune paysan dans les contes qui découvre qu'il est en réalité un prince en exil.

-Et bien, nous sommes retournés voir juste après t'avoir adoptés. Mais elle n'était plus là. On a vu de nombreuses traces de roues aux alentours, alors on s'est dit que quelqu'un l'avait embarquée, l'Armée sans doute.

-Wahou.

-Par contre, on a quelque chose qui était à l'intérieur.

-Sérieux ? »

Clark commençait à sautiller dans tous les sens comme une puce surexcitée, tant et si bien que John commençait à craindre qu'il se remette à bondir sans regarder où il est et à faire un trou dans le mur, comme quand il avait quatre ans.

« Du calme, fils.

-Désolé. »

Sans ajouter un mot, John Kent se dirigea vers un coffre au fond du garage, et l'ouvrit avec précaution. Puis, sous les yeux ébahis de Clark, il en sortit une sorte d'étrange tissu rouge, fait d'une matière que Clark n'arrivait pas à identifier. Et à son dos, une sorte de blason, comme ceux qu'arboraient les seigneurs du Moyen Âge. A l'exception du fait qu'en lieu et place d'un lion ou d'un dragon, le symbole ressemblait plutôt à....

« Un S ?

-Ouaip. C'est enveloppé là dedans que moi et ta mère t'avons trouvé. A mon avis, ca doit être une sorte de couverture, ou bien alors une cape. Bien sur, nous avons du la laver, mais à part ça, elle est telle.... »

Sans attendre qu'il ait fini sa phrase, Clark arracha le tissu des mains de son père, et s'enveloppa avec.

« Alors, fit ce dernier en prenant une pose qui se voulait majestueuse. T'en penses quoi ?

-J'en pense qu'elle traîne par terre, petit malin. Quand tu seras plus grand, peut être. »



Clark reposa la photo sur sa table de chevet. Tout ça était tellement loin, à présent. Il se rappelait bien la façon dont il paradait tout autour de la ferme, avec sa cape trop longue qu'il devait constamment relaver ensuite. Il se rappelait de comment il avait compris qu'elle était indéchirable et, pour ainsi dire, quasi indestructible. Il se rappelait aussi des discussions qu'il avait avec ses parents sur comment il devait utiliser ses pouvoirs pour aider les gens, et pas pour devenir une star du football ou autres stupidités du même genre. Il se rappelait de cette vieille machine à écrire qui appartenait à sa mère, et qui était à l'origine de sa vocation de journaliste.

Et bien sur, il se rappelait de ce jour là.





Il regardait la ferme depuis la colline, se demandant s'il pouvait voir ses parents de là où il était. Bien sur, pour la plupart des gens, la ferme elle-même n'était guère plu qu'une vague silhouette dans l'horizon. Mais Clark avait rapidement compris que, entres autres choses, il pouvait voir plus loin que n'importe qui. Entendre plus loin aussi. En ce moment par exemple, Pa et Ma étaient sur la terrasse, discutant de la récolte qui s'annonçait pas terrible. Mais pourtant, aucune inquiétude ne se faisait voir dans leur attitude. Ils étaient parfaitement serein, comme un couple qui avait tout ce qu'il pouvait désirer.

« Clark ? Je croyais qu'on était pour admirer le coucher de soleil. »

Clark se retourna vers Lana Lang, tout en lui adressant un sourire facétieux. Bien sur, lui-même n'avait pas à se plaindre, loin de là. C'était Pete Ross qui lui avait conseillé de venir ici. « Parfait pour choper », il avait ajouté avec sa subtilité habituelle. Comme s'il savait de quoi il parlait.

« Pas tout à fait, lui dit-il. Toi, tu es venu pour admirer le coucher de soleil.

-Ha ?

-Ouaip. Moi, je suis venu t'admirer, toi. »

Lana lui lança un regard perplexe, avant d'éclater de rire.

« C'est ton père qui te l'as soufflée, celle là ?

-Quoi ? Je trouvais ça classe, moi.

-Ho, ça devait l'être.....dans les années 50. »

Clark poussa un soupir faussement exaspéré. Il n'était pas doué pour ce genre de trucs. En général, les filles ne lui en tenaient pas rigueur. En tout cas, pas celle là. Il dirigea son visage vers le sien avec lenteur, entamant ce que Pete Ross avait baptisé « l'hameçonnage ». Soudain, un bruit l'interrompit dans son mouvement, comme une bûche qui tombait au sol , ou bien....

« JOHN !!!

-Pa ? »

Clark se retourna en direction de la ferme. Son père était à terre, comme inconscient, la main posée sur son cœur.

« PA !!!! »

Sans prêter attention à la présence de Lana , il dévala la pente de la colline aussi vite qu'il pouvait. Il passa la voie ferrée en quelque secondes. Sa mère essayait de le ranimer du mieux qu'elle pouvait. Il traversa la champ de Hubbard, courant au milieu des vaches sans se soucier d'elles. Il pouvait à présent entendre le cœur de son père. Il faiblissait, ralentissait de plus en plus.

« Non. Pas lui, non, NON ! PA !!!! »

Il franchit la rivière en un seul bond, traversant le petit chemin de terre qui lui servait de raccourci. Il courrait aussi vite qu'il pouvait. Mais ce n'était pas assez. Son père.....Son père était en train de mourir.

« Non ! Je peux le sauver ! Je peux sauver tout le monde ! »

Son cœur venait de s'arrêter.

« PAAAAAA ! »

Il mit moins du seconde pour traverser le champ et atteindre la ferme. Ce fut une seconde trop tard.

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